TOP 7 des Chevaliers Célèbres (Moyen-Âge)

TOP 7 des Chevaliers Célèbres (Moyen-Âge)

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Des plaines arides de Castille aux confins septentrionales de la Grande-Bretagne, en passant par les lacs gelés des régions de la Baltique, nombreuses sont les batailles médiévales à l'issue desquelles s'est forgée la réputation d'illustres chevaliers !

Car oui, la réputation d'un chevalier provient généralement de son adresse au combat. Mais pas seulement ! Son attachement à certaines valeurs et la fidélité à ses engagements contribuent également à nourrir sa renommée.

Ici, on t'a préparé un classement (que l'on a tenté de réaliser en étant le moins chauvin possible 😁) de 7 chevaliers célèbres qui ont profondément marqué l'histoire. Découvre le portrait de ces illustres personnages, ainsi que leur épopée héroïque dans la société médiévale !

7) Alexandre Nevski, le défenseur du peuple russe

    Considéré par les russes comme l’un des personnages les plus importants de leur histoire 👍, Alexandre Nevski est né en 1220 dans la Rus’ de Kiev. Son père, qui en est le Grand Prince, voit son territoire se désagréger après l’invasion de Gengis Kahn avec sa Horde d’or : ainsi, alors que la Rus’ de Kiev s’étendait de la Mer Baltique à la Mer Noire, elle était désormais réduite à un amas de principautés !

    Crédits  image : CC / Wikimedia Commons  
     

    Profitant de cet affaiblissement, les chevaliers teutoniques, issus du territoire germanique, vont chercher à étendre la zone d’influence de l’Eglise latine en tentant d’écraser les dernières forces militaires russes !

    En 1240, le peuple russe se trouve alors dans une situation critique 😧 : ennemi à l’est, avec le successeur de Gengis Kahn prêt à redébouler à tout moment avec ses guerriers si les autorités des principautés conquises se rebellent un peu trop ; ennemi à l’ouest, avec les suédois et les allemands prêts à donner le coup de grâce et se partager la partie occidentale !

    C’est alors qu’Alexandre entre en jeu ! Âgé alors de 20 ans, on lui confit le commandement des troupes russes pour aller s’opposer aux attaques suédoises au bord de la Neva, qui est un grand fleuve de Russie. Il s’en sortit brillamment et parvint à repousser les assauts ! ⚔️ Son surnom Nevski (littéralement « de la Neva ») provient d’ailleurs de cette victoire !

    Crédits  image  : Grigory Ugryumov / Public Domain  / Wikimedia Commons

     Les allemands passent, à leur tour, à l’offensive en tentant des incursions sur les glaces du Lac de Peïpous. 🥶 Mais Alexandre montre, une fois encore, ses talents de chef de guerre et parvint à mener ses troupes à la victoire !

    Mais ses qualités n’étaient pas seulement militaires ! Grâce à ses remarquables compétences politiques 🧠, il réussit à obtenir des concessions considérables de la part des Mongols et à rendre leur joug moins intolérable.

    6) Le Cid, un homme au parcours chevaleresque très personnel

    Tantôt perçu comme un personnage vertueux 😇, incapable d’une quelconque allégeance envers un monarque suspecté de régicide, tantôt présenté comme un mercenaire guidé par son seul intérêt 🤑, il est néanmoins incontestable que Rodrigo Díaz de Vivar fût un chef de guerre redoutable au cours d’une des phases les plus tumultueuses de la Reconquista espagnole.

    Par ses nombreux exploits guerriers, ce noble de Castille du 11ème siècle fût bien à la hauteur de son surnom « El Cid Campeador » (surnom qui serait une combinaison d’un mot arabe « sayyid » signifiant chef, et du mot latin « campidoctor » que l’on pourrait traduire par Champion, oui rien que ça ! 😎).

    Crédits photo : Pequeño Cid / CC / Flickr
     

    Fidèle Capitaine du roi Sanche II de Castille, il prend ses distances, ou, plutôt, est contraint de les prendre, quelques années après de la mort du Monarque. Son exil le conduit à se rapprocher d’Al-Musta'in II de la dynastie Houdides, une des plus puissantes Forces musulmanes présentes sur le territoire de l’actuelle Espagne.

    Mais, en dépit de cette alliance inattendue, le Cid entra de nouveau dans les faveurs du roi Alphonse VI 👑 lorsqu’une menace se présenta contre le royaume de Léon : les almovarides, une puissante dynastie berbère, firent une dangereuse incursion sur les territoires ibériques ! Le ralliement du Cid aux Forces chrétiennes ne parvint toutefois pas à mettre ces nouveaux envahisseurs en déroute.

    Mais un ultime objet de discorde entre le Roi et le Cid mit, en 1088, un terme définitif à leur entente. Au point d’ailleurs qu’Alphonse VI décida de le déposséder de toutes ses terres et de tous ses biens ! 😲 Mesure exceptionnelle prise après l’absence de réponse de Rodrigo à la convocation de son Roi pour une bataille décisive avec les almovarides.

    Crédits photo  : Creative Commons  / Wikimedia Commons

    Mais cela ne conduisit pas à la fin du Cid. Bien au contraire ! 💪 Agissant, à présent, de manière totalement indépendante vis-à-vis du pouvoir royal, il parvint progressivement à établir une domination sur la région du Levant, pour finalement y mettre en place un protectorat. Cela faisant, et, ce jusqu’à sa mort en 1099, l’un des hommes les plus influents de péninsule ibérique orientale !

    5) Hugues de Payns, le Fondateur de l’Ordre des Templiers

      Même si ce n’est pas nécessairement en tant que redoutable combattant que l’on se rappelle d’Hugues de Payns (1070 – 1136), il mérite incontestablement sa place dans notre top 7 des chevaliers les plus célèbres du monde médiéval compte-tenu du rôle décisif qu’il a joué dans la fondation du fameux Ordre du Temple ! ✝️

      On ne sait que de choses sur le début de sa vie, et, d’ailleurs, même son année de naissance n’est pas certaine (il se pourrait qu’il soit né en 1080). Cela évolue à partir de 1104, année à laquelle son suzerain, le Comte de Champagne, lui ordonne de l’accompagner en Terre Sainte. Il y resta trois ans !

      Mais c'est surtout à partir de 1118 qu’Hugues de Payns entra dans l’histoire ! Alors établit à Jérusalem depuis la mort de sa femme, il participe à la fondation de la Milice des Pauvres Chevaliers du Christ.

      Crédits image  : Guillaume de Tyr / Domaine Public / Wikimedia Commons
       

      Quel était leur objectif ? Après la Première Croisade, les chrétiens, participant de plus en plus aux pèlerinages vers la ville sainte 🛐, se trouvaient souvent attaqués sur la route. Hugues de Payns et huit autres chevaliers demandèrent au roi de Jérusalem, Baudouin II, l'autorisation de créer un ordre militaire et religieux pour la protection des pèlerins. 🛡️ Les Templiers obtinrent le soutien des autorités chrétiennes, dont le pape Innocent II, qui leur accorda en 1139 l'exemption d'impôts et de toute autorité autre que la sienne !

      Les chevaliers de l’Ordre du Temple sont devenus une force économique majeure 💰, avec un réseau de banques, une flotte de navires et des sections dans toute l'Europe. Et oui, la religion dans la société médiévale en occident est intimement liée au conflit, mais c'est aussi le cas dans les religions polythéistes ! Si tu en doutes, viens découvrir notre TOP 10 des Dieux de la Mort ! 😉

      4) Edouard de Woodstock, Le Prince Noir

        Le portait de la personnalité d'Edouard de Woodstock, fils aîné d’Edouard III d’Angleterre, est pour le moins contrasté entre les différentes sources. Parfois dépeint comme un homme très respectueux des valeurs chevaleresques 😇, d’autre fois comme un personnage sanguinaire et cruel 😈, il est toutefois communément admis qu’il joua un rôle de premier plan au début de la Guerre de Cent Ans !

        Formé pour devenir le prochain Roi d’Angleterre (qu’il ne deviendra jamais), il eut la charge, à seulement 8 ans, de « Gardien du Royaume » 🛡️ pendant l’expédition de son père dans les Flandres en vue de préparer les hostilités contre les forces françaises.

        Crédits image  : Julian Russel Story / Public Domain / Wikimedia Commons
         

        Éduqué dès son jeune âge à l’art militaire, on lui attribua à 16 ans le commandement d’une grande partie de l’armée anglaise lors de la Bataille de Crécy (1346). Blessé durant les combats, il se rétablit rapidement et savoura ainsi la victoire des forces britanniques. Sa gestion des prisonniers de guerre fût impitoyable : tout soldat incapable de payer une rançon était mise à mort ! 😨

         Et c’est sûrement à la suite de ces événements que sa réputation d’homme cruel se forgea ! Mais ce ne fût pas son seul acte sanguinaire. Loin de là ! (Certains racontent d’ailleurs qu’il serait appelé le Prince Noir à cause de la noirceur de son âme, alors que d’autres l’expliquerait simplement du fait de la couleur noire de son armure.)

        Chargé, en 1355, de la défense des intérêts britanniques en Aquitaine, il mena ce qu’on a appelé des « chevauchées ». En quoi ces chevauchées médiévales consistaient-elles ? En gros, mener des attaques rapides sur des bourgs, villages, petits châteaux forts et forteresses 🏰 en tentant de faire le plus de dégâts possibles ! 😱 Même si, évidemment l’assaut de ces cavaliers n'avait que pour but d’épuiser les ressources de l’ennemi, et n’était pas motivé par des plaisirs sadiques, le Prince Noir fît néanmoins preuve d’une rare férocité !

        Sa prouesse dans le domaine militaire était tout aussi évidente ! Il parvint même à capturer le Roi de France 👑, Jean II qu’il relâcha quelques temps après, en contrepartie d’une somme substantielle.

        Crédits image  : James William Edmund Doyle / Public Domain / Wikimedia Commons

        C’est vraisemblablement après une expédition en Espagne pour aller aider Pierre le Cruel (qui se ressemble s’assemble visiblement 😅) que le Prince Noir fût atteint de dysenterie l’obligeant à retourner en Angleterre. Cette maladie, qui lui fatale, lui laissa tout de même quelques années pour connaître son fils, Richard II.

        3) Guillaume le Maréchal, le parangon de l'idéal chevaleresque

          Décrit comme "le plus grand chevalier qui ait jamais vécu" par l'archevêque Stephen Langton, Guillaume le Maréchal William Marshal (ou William Marshal pour les anglais) est passé de la petite noblesse au chevalier le plus respecté d'Angleterre. Son nom, Maréchal, est hérité de son grand-père qui était Maréchal à la Cour du roi Henri 1er

          Après s'être ridiculisé lors de son premier combat à l’épée à vingt ans, il s’illustre en défendant Aliénor d’Aquitaine, attaquée au cours de l’un de ses voyages. Ses exploits militaires et durant les joutes équestres attirent l’attention du roi Henri II 🤴, qui l’en fait l’un de ses favoris. Au point, d’ailleurs, de lui confier l’éducation de son fils aîné.

          Le roi fût eut une bonne intuition en lui accordant sa confiance ! : quelques années plus tard, une rébellion des fils d’Henri II conduit à une véritable guerre intestine en Angleterre durant laquelle Guillaume se montra être un allié décisif, contribuant au rétablissement de la paix sociale. ☮️

          Crédits photo : Kjetil Bjørnsrud / CC / Wikimedia Commons
           

          Après avoir œuvré pour cette réconciliation, William décida de partir pour les Croisades ! Il resta deux ans en Terre sainte, puis revint en 1187. Alors que l’héritier d’Henri II, Richard Cœur de Lion 🦁👑, aurait pu le punir de pas avoir soutenu ses prétentions au trône durant sa rébellion, il vît, au contraire, l’atout que constituait Guillaume et consentit à ses épousailles avec Isabelle de Clare. Ce mariage fît de lui le 1er Comte de Pembroke et l’un des personnages les plus influents et les plus riches du royaume. 💰  

          Comme en témoigne sa vie, il représente un véritable parangon de l’idéal chevaleresque ! Sa grande compétence en matière martiale et sa loyauté envers le pouvoir royal lui offrirent ainsi, au fil des décennies, une ascension sociale allant jusqu’à devenir, à la mort du roi Jean, le Régent du Royaume, et ceci jusqu’à sa mort en 1218.

          2) William Wallace, le héros de l’indépendance de l’Ecosse

            A la fin de 13ème siècle, le roi anglais Edouard Ier de la maison Plantagenêt, profitant de l’instabilité politique liée à des problèmes de successions au trône écossais, met sous son joug les territoires britanniques du nord. L’Ecosse n’était alors devenue plus qu’un Etat vassal de l’Angleterre !

            Cette domination s’exerça avec cruauté, dont William Wallace (1270 – 1305) fît personnellement l’expérience. Sa femme mourut à cause d’un Shérif anglais du nom William de Heselrig. 😥 En prenant connaissance de la dramatique nouvelle, il décida de la venger et assassina le meurtrier. Cela lui valu  évidemment d’être pourchassé par les autorités anglaises. Sa vie de rebelle était commença !

            Crédits photo : Axis12002 / Domaine Public / Wikimedia Commons

            Menant durant un temps, ici et là, quelques escarmouches avec des combattants anglais, son influence auprès de la noblesse écossaise s’accrut considérablement suite à l’attaque de la garnison de Lanark !

            Victoire après victoire, il chassa des territoires du nord les anglais ! La Bataille de Stirling, durant laquelle les forces de Wallace étaient pourtant en infériorité numérique, se conclut par une victoire éclatante des écossais. Notons qu’ils ont bénéficié d’un petit coup pouce du destin : selon les récits médiévaux, un soldat anglais commis une bourde au début de cette bataille épique, menant à une désorganisation totale des troupes ! 🤭

            Son leadership 💪 fût tel qu’on lui décerna, en 1298, le titre de « Protecteur du Royaume d’Ecosse » ! Quant aux anglais, leurs positions devinrent si délicates que le roi décida qu’il était temps qu’il prenne lui-même la stratégie militaire en main ! Cette décision fût concluante car, quelques mois plus tard, les forces écossaises furent écrasées à la Bataille de Falkirk.

            Avec la trahison d’un des siens, William Wallace fût capturé et remis aux anglais qui le condamnèrent à mort pour haute trahison. Et la sanction pour ce crime était particulièrement ignoble ! Les anglais l’appelle « Hanged, drawn and quartered », soit littéralement « pendu, traîné et mis en quartier ». 🤢 On t’épargne les détails gores, disons simplement que ces derniers instants sur Terre ne furent pas très plaisants !

            Crédits image : Daniel Maclise / Public Domain / Wikimedia Commons

            Mais au final, même si ce n’est pas lui qui mena les écossais à l’ultime victoire, son héroïsme et l’ignominie de son exécution contribuèrent à faire resurgir un puissant sentiment nationaliste permettant, en 1328, la reconquête de l’indépendance du pays. 🙌

            1) Bertrand du Guesclin, un chef de guerre hors du commun

              Pour notre portrait suivant, on repart à l’époque de la Guerre de Cent Ans mais cette, fois-ci, on passe du côté français avec l’un de nos grands héros nationaux, Bertrand du Guesclin. Né en 1320 au sein d’une fratrie nombreuse (Bertrand à 9 frères et sœurs), ses parents ne lui confèrent aucune affection et le mésestiment ! 😥 Il faut dire qu’avec son physique peu avantageux et son comportement rustre, le fils aîné de Robert II du Guesclin n’a a priori pas de quoi soutenir le renom de sa noble famille bretonne !

              Les choses changent du tout au tout lors de sa participation à l’un des grands tournois bretons en 1337 : à l’âge de 17 ans, en concourant anonymement, il parvint à remporter la victoire ✌️ face à plusieurs chevaliers bien plus expérimentés que lui. La littérature médiévale indique que Bertrand, sur le point de mener une joute équestre face à son père, aurait, par respect filial, renoncé au duel en abaissant sa lance !

              Crédits image : Paul de Sémant / Public Domain  / Wikimedia Commons

              Quelques années plus tard, il défend vaillamment la ville de Rennes dont les remparts étaient assiégés par les forces anglaises, et il en est récompensé par un adoubement ! S’illustrant de manière héroïque à travers plusieurs batailles ⚔️ livrées entre 1359 et 1363, il est fait Lieutenant de Normandie, puis Capitaine de Pontorson !

              En 1365, Charles V lui demanda d’aller défendre les intérêts d’Henri de Trastamare qui faisait face, pour le trône de Castille, à Pierre le Cruel soutenu par les forces anglaises du Prince Noir. Il fût capturé durant la Guerre ! Et malheureusement pour lui, ce n’était pas la première fois 😅 : déjà, en 1361 et 1364, il avait déjà été fait prisonnier par les britanniques qui l’avaient finalement relâché en contrepartie de sommes d’argent conséquentes ! 💰

              Crédits photo : Pierre-Emmanuel Malissin / CC / Wikimedia Commons
                

              Malgré tout, le roi estime ses compétences militaires et, après l’avoir fait Connétable de France en 1370 🎖️, il l’envoie de nouveau combattre, cette fois-ci aux côtés des normands ! Il permit aux français de remporter plusieurs grandes victoires, et demeure, avec Jeanne d'Arc, l'un des principaux héros du camp français de la Guerre de Cent Ans.   


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